Racheté en 1921 par Sir Arthur Ernest Guinness, il est rebaptisé Fantôme II4. À dater de cette époque, le Belem va beaucoup naviguer, effectuant de très longs voyages. Cependant, même s'il a fait le tour du monde par les canaux de Panama et de Suez, il n'a jamais passé le cap Horn. Ces voyages cesseront en 1939, avec la mort de Sir Guinness et le début de la Seconde Guerre mondiale. Le Belem trouve alors refuge à l'Île de Wight où il sera miraculeusement épargné par les bombardements mais son gréement subira de grosses avaries. Il servira de base à une unité des Forces navales françaises libres.
Il appareille en 1952 pour Venise où son nouvel acquéreur, la fondation Cini, en fait un navire-école. Il est rebaptisé une fois de plus : Giorgio Cini5. Ré-armé avec un dortoir dans l'entrepont, le gréement devient celui d'un trois-mâts goélette, plus facile à manœuvrer.
En 1972, les carabiniers le rachètent pour la lire symbolique car ils souhaitaient se doter d'un navire-école. Il est re-motorisé avec 2 moteurs Fiat de 300 ch mais sa nouvelle carrière fut courte. Le manque d'entretien pendant les années de guerre ne lui ont pas laissé fière allure et, rapidement, il est jugé trop vétuste pour emmener des cadets en mer. Les chantiers navals de Venise le remettent plus ou moins en état de naviguer, le gréement est remonté comme à l'origine en trois-mâts barque (le grand mât reprend son phare carré).
En 1976 et toujours pour une lire symbolique, les militaires cèdent le trois mâts à un chantier vénitien qui, après une toilette sommaire, le propose à la vente.